PARCOURS SUR LE CLOWN

PARCOURS SUR LE CLOWN

En deuxième année, nous proposons un parcours sur le clown : trouver son univers clownesque personnel.
Le dernier cours se passe toujours en public pour confronter les clowns à une audience. Ce qui leur permet de se révéler, et bien sûr d’intégrer le spectateur dans leur univers. Ce travail est mené au sein de l’École Aberratio par Mylène Lormier, clown et metteuse en scène.
L’état de découverte, l’écoute, la réactivité et bien sûr le décalage sont fondamentaux dans ce travail ! le nez rouge est le plus petit masque au monde mais sa pratique nécessite bien l’engagement physique d’un jeu masqué.

Pourquoi le clown dans la formation d’acteur de Théâtre et de Cinéma ?
Cet état particulier, qui repose sur une grande capacité d’écoute et une hyper réactivité, est si proche des compétences demandées à une actrice ou un acteur qu’il est, d’après nous, vital d’aller expérimenter cet univers !
Quel bonheur de sentir son clown si proche de soi, de sentir que l’on peut faire appel à lui dans certaines circonstances de jeu, parfois bien éloignées du clown ou du jeu burlesque ! La découverte intense, la décomposition de chaque action sont des armes puissantes qui peuvent aider à l’incarnation de personnages, à l’approche de certaines situations…y compris dans des registres réalistes au théâtre et au cinéma !
Le clown permet aux jeunes acteurs et actrices d’obtenir des outils puissants et profonds pour aborder un jeu de manière alerte ! La fameuse naïveté du clown, une fois trouvée, reconnue et développée avec son nez rouge, sera un outil subtil, délicat pour faire vivre différents personnages quelle que soit sa carrière. Et ceci même au cinéma ou à la télévision ! Aussi curieux que cela puisse paraître, le clown, ou du moins l’état nécessaire à son existence : l’intensité, son regard sur le monde, la décomposition c’est à dire la destructuration d’une pensée trop réflexive peuvent être de sérieux appuis au travail sur l’intériorité de personnages de cinéma et télévision. C’est aussi une belle manière de complexifier son intériorité et d’échapper ainsi au jeu convenu et monolithique.
Longue vie aux clowns ! …Celles et ceux que l’on voit de loin avec leur nez rouges…et celles et ceux bien caché-es mais bien vivants-es au profond de personnages réalistes.